Empreinte écologique : la responsabilité européenne

Les pays de l'Union Européenne ont une responsabilité particulière en matière d'environnement, car ils sont ceux qui se sont industrialisé les premiers et qui ont, historiquement, le plus contribué aux émissions de gaz à effet de serre jusqu'à une date récente.

Carte 1 : Empreinte écologique des pays du Monde en 2003

http://pthbb.org/natural/footprint/

La carte 1 montre que les pays de l'Union Européenne sont toujours en 2003 parmi les plus gros consommateurs de ressources naturelles. La superficie des pays sur cette carte correspond en effet à leur capacité de nuisance écologique. On peut voir par la couleur (rouge) que les pays de l'Union Européenne consomment plus de ressources naturelles que celles qui sont disponibles sur leur territoire. Ils détruisent donc les ressources naturelles d'autres pays et contribuent au déséquilibre général du bilan écologique de la planète.

Carte 2 : Empreinte écologique au niveau local

Source : http://www.wcs.org/humanfootprint/

La carte 2 montre l'empreinte écologique au niveau local, mettant en évidence le poids de l'urbanisation et des transports sur les ressources naturelles. L'ensemble du territoire de l'Union Européenne, exception faite du nord de la Suède et de la Finlande est caractérisée par une très forte influence des activités humaines. Ce n'est qu'en exportant vers d'autres pays les nuisances engendrées par leur mode de vie que les européens peuvent continuer à maintenir un mode de vie non durable. En effet la moyenne mondiale de l'empreinte écologique est de 2,5 ha par personne Mais un Européen a besoin de 5 ha pour maintenir son niveau de vie. Si tout le monde consommait autant qu'un Européen, il faudrait l’équivalent de deux planètes supplémentaires.

Appendice : Qu'est ce que l'empreinte écologique ?

Source : Wikipedia France

En considérant la superficie totale de la terre quand elle accueillait 6 milliards de personnes, chacune disposait de 8,5 ha, à partager avec la faune et la flore qui ont également des besoins incompressibles, pour notamment produire l'oxygène qui nous est vital. De ceci, il faut extraire les terres improductives (glaciers, sommets, déserts..). Il ne reste alors que 2 ha utilisables par personne. Une estimation tenant compte des besoins minimaux des autres espèces en eau, air, habitats et nutriments attribue finalement, en moyenne et théoriquement, 1,5 ha à chaque personne (pour 6 milliards de personnes).

Or, un terrien moyen a aujourd’hui besoin de 2,5 ha. L'empreinte écologique mondiale a donc dépassé la capacité biologique de la Terre à produire nos ressources et absorber nos déchets depuis le milieu des années 1970, ce qui signifie que l'on surconsomme déjà les réserves, en réalité en surexploitant les milieux, notamment grâce aux ressources fossiles. Or ceci contribue au réchauffement climatique, et donc au risque d’une rapide montée des océans qui diminuera encore la surface de terre disponible

Quelques repères pour le début des années 2000

• La moyenne mondiale de l'empreinte écologique est de 2,5 ha par personne.
• Un Européen a besoin de 5 ha pour maintenir son niveau de vie. Si tout le monde consommait autant qu'un Européen, il faudrait l’équivalent de deux planètes supplémentaires.
• Un Américain du Nord a besoin du double d'un Européen pour maintenir son niveau de vie. Si tout le monde consommait comme un Américain, il faudrait cinq planètes supplémentaires.
• En Asie, l'empreinte écologique était encore au-dessous du niveau de la capacité biologique de la Terre il y a quelques années. Mais c'est en Asie que l'on trouve les populations les plus importantes, et les plus forts taux de croissance, notamment en Chine et en Inde. Comme ces pays commencent à adopter un mode de vie occidental, avec une utilisation massive d'énergies fossiles et de matières premières, surtout en Chine et en Asie du Sud-Est, cela peut représenter un danger global.